Bon, on y est allés car on en avait entendu parler par notre voisin et acolyte de cocktails des jours pluvieux, Nino. Puisque Nino est le chef, alors on y a fait un tour, juste histoire de dire qu’on avait goûté sa cuisine et que oui elle était sûrement top. Sans vraiment savoir à quoi s’attendre dans nos assiettes, mais en étant contents de goûter les plats de notre caro siciliano*.
Auteur : The wanderer
Bluebird
BAR A COCKTAILS PARIS
C’était un soir de semaine. On se dit que c’est bon, on y va, depuis le temps qu’on en a envie. Depuis quelques jours seulement, mais enfin on s’entend, lorsqu’une attraction irrésistible nous tombe dessus on a cette commune et lassante tendance à rendre les armes assez rapidement. Lire la suite
Le Ruisseau
Burger Paris
Oumpfr, scroutmpf, scroutmpf. On boulotte goulûment un tasty-cheesy burger qu’on dévore à une vitesse formule 1. On enchaîne les tours de piste, sans écraser les freins et sans foncer une seule fois dans le mur. On fait crisser nos incisives sur la piste moelleuse et goûteuse de notre burger. On ralentit juste pour afficher un grand sourire orné de morceaux de salade et de cheddar fondu.
Le Chaméléon
Restaurant Paris
C’est parti. Nous revoilà. Prêts à écumer les nouvelles adresses en vogue et les incontournables toujours d’actualité. Prêts à dénicher de nouvelles pépites. Prêts à tester les endroits bobos qui s’empilent toujours plus, et les moins-bobos-mais-plus-authentiques qui persistent. Prêts à enterrer les pseudo-place-to be. Prêts à bourlinguer d’assiettes en assiettes et à écumer les adresses. Back in the game. Diplômes en poche. Incisives sur les starting blocks, toutes cisailles dehors. A TABLE !
Par quoi on commence alors. Re-commence, plutôt. Sûrement pas par une énième adresse bobo. Le bobo, c’est presque has-been. Tellement commun, tellement attendu désormais qu’on sait déjà à quoi ça ressemble avant même d’avoir mis le pied dedans. Même recette de décor, même mélange d’inauthenticité, même saveur de ouh-c’est-quand-même-cher-pour-ce-que-c’est, même débarras d’inefficacité qui nous fait nous demander si les végétaux à la carte ça ne serait pas nous.
27 Gambetta
Restaurant Nancy
C’est l’heure de remplir nos estomacs. Et pas n’importe où. Mon radar à saveurs, étalonné par mon guide culinaire de pointe, nous emmène au 27 Gambetta, pour un joli déjeuner. Raffiné et distingué. Construit, et qui tient debout. Chic, mais pas collet monté pour autant. Car ici, on n’empile pas les cageots de chichis. On reste spontanés, sans être désinvoltes, et souriants sans en rajouter des tonnes. Pas de paquets de minauderies ni de bouteilles de simagrées en réserve, on discute en toute simplicité et c’est tout à fait charmant. Sans familiarité excessive, on s’entend. Monsieur le patron veille, maestro de cet orchestre bien accordé, et saupoudre notre défilé d’assiettes de phrases rigolotes qui nous font sourire pour de vrai. C’est bon genre, d’un bout à l’autre.
Little Hanoï
Bo Bun Paris
Le bò bún. Depuis quatre mois, il constitue mon quotidien. Ou presque. Il enfile son attirail de super-héros et sauve la plupart de mes déjeuners. Pour de vrai. Car lorsqu’on travaille à Belleville, on a vite fait de boucler le tour des restaurants asiatiques de pacotille qui vous donnent l’impression de vous transformer en ravioli frit vivant et suintant. D’ailleurs on comprend vite le concept de tous ces bouis-bouis : mariner sous des volutes de graisse ambiante et engloutir l’équivalent d’un bol d’acides gras saturés avec quelques carottes râpées orange fluo et trois morceaux de viande élastique et bien adipeuse. On a persisté, pourtant. On en a essayé toute une tripotée. Et on en a essuyé, des déceptions. Car tout est reproductible, dans ces bicoques. Les chaises vernies, les tables graisseuses, les chats dorés qui secouent la tête, les serveurs aussi aimables qu’un nem en train de frire, et même le staphylocoque doré qui se prélasse dans nos assiettes. Car dans ces endroits là, ne pas se laver les mains, on dirait que ça tombe sous le sens. Alors lorsqu’on tombe sur un bò bún frais, joli et gouteux, on retient l’adresse. On la note frénétiquement, même.
Au comptoir de Brice
Burger Paris
On sort nos harpons et nos filets. La pêche au meilleur burger de Paris reprend. Et aujourd’hui, cap sur le Comptoir de Brice. On se tient prêt, piaffant et trépignant. On en a tellement entendu parler, de ce burger, reportage vidéo à l’appui, que nos glandes salivaires se transforment en outres rebondies à peine sortis du métro. Car chez Brice, ça ne rigole pas. Sa récente institution prône le home-made jusqu’au bout du steak. Le comté qui pique, les oignons confits, les chapeaux de pain moelleux cuits sur place, les graines de courge en guise de taches de rousseur, et la géniale sauce moutardée aux condiments. Le Gentleman Burger, au moins.
Blend
Burger Paris
Haven’t tried Blend burgers ? Where in the world have you been? *
Ohhh cette fois-ci, c’est du sérieux. Je ne parle pas de trois lamelles de cornichon vert marécageux enfouies sous un ersatz de steack suintant et dégoulinant. Ni de tranches de pain aussi moelleuses qu’une brioche oubliée sur le plan de travail depuis trois semaines. Ni de deux feuilles de salades aussi savoureuses qu’un sac plastique. Ni de fromage fondu jaune criard tendance canard de bain. Non.
Mary Celeste
Bar à cocktails Paris
On tend un orteil pour grimper à bord, mais on est un peu frileux à l’idée de lever les voiles. On ne sait jamais. Si on disparaissait en pleine mer, ce serait à notre tour d’alimenter les légendes des décennies à venir. De rivaliser avec le fantôme du capitaine Briggs et de toute sa troupe. Autant dire tout de suite qu’on préfèrerait éviter de s’évaporer sous forme d’énigme maritime et rester peinard à quai. Alors on embarque, d’accord, mais pour un voyage sans trop de remous. Sur un clipper sagement amarré.
Holybelly
Café Paris
All I want is a room somewhere…*
Une fourrure de nuages aussi épaisse qu’un glaçage de carrot cake. Des piqûres glacées sur les joues, comme celles d’une barbe trop naissante. Des flaques luisantes à chaque coin de rue. Un parapluie tremblotant sous les bourrasques. Des éclats d’eau marron sur le pantalon. Des mains frôlant le drapeau tricolore : prêtes à enfiler leur costume de merguez au moindre courant d’air chaud, mais pour l’heure d’un blanc cadavérique lardé de bleu. Et après vingt-quatre heures de travail, on a beau enfiler nos moufles, on oublie d’arrêter de grelotter. Toutes nos connexions neuronales ont sommeil, il s’agit de les secouer. Alors un café fumant je vous prie. Et que ça filtre !
Moonshiner
Bar à cocktails
C’est vrai qu’ils poussent vite, les bars à cocktails. De vrais champignons transgéniques. Hyper arrosés, sur une surface de plus en plus étendue. On ne sait même plus ou donner du panier : on cueille à droite à gauche, mais à peine notre dernier eumycète testé, un autre pointe le bout de son chapeau. A tel point que notre corbeille, elle risque de déborder. Alors on les boulotte, toutes ces adresses. On devient des gloutons du cocktail. Des goulus de la mixologie. Des mixomanes.
Ballroom
Bar à cocktails
Un swing des cocktails. Sans faux-pas. Ou devrais-je dire sans fausses-mesures. Car ici, pas d’erreur de rythme, pas d’erreur de doses. Des mixologues et des vrais. Sympas, en plus. Qui donnent envie de rester, et de revenir. Mais avant tout, il s’agit de les dénicher…
Brownie
Recette Brownie
Et si on se remettait aux fourneaux un peu ? Une recette basique par excellence, vous en dites quoi ? Inratable à tous les coups, même si on n’a pas très très envie de cuisiner. En deux tours de mains, trois coups de fouet c’est dans le four. The brownie, ni plus ni moins.
Coutume / Instituutti
Café
Il ne faudrait pas que ça devienne une coutume. Même après tous nos reproches, on y retourne. Bon, pas tout à fait au même endroit non plus. Cette fois-ci, on table sur l’effet bouillotte d’une ambiance nordique chaleureuse pour réchauffer nos premières conclusions mitigées. On reste fidèle à l’idée et on plonge tête baissée.
Café Coutume
Café
Pschttt ! Les solutions fumantes sont en cours de préparation, dans ce laboratoire du café. Les béchers fonctionnent à plein régime. Cling ! Les tubes à essai remplis de poudre noire se bousculent dans un cliquetis matinal prompt à réveiller les molécules somnolentes encore douillettement installées dans leur édredon de papier filtre. Ça y est, il est l’heure de faire flamber les réactions moléculaires.
Curio Parlor
Bar à cocktails
Brrr. On frissonne avant même de pousser la porte. Une rue trop calme, un raton empaillé gardant sinistrement l’entrée derrière une vitre un peu opacifiée, deux faibles lueurs vacillantes révélant une peinture ayant un peu trop souffert….On sent nos poils se dresser. A quel bitter va t-on être achevés ?
43 Cocktail Bar
Bar à cocktails
Peut-être que les chiffres sont mal choisis. Après tout, le chiffre 4 fait frémir les japonais. Il faut dire que si nous aussi, on avait un chiffre se prononçant comme le verbe « mourir », on éviterait de l’utiliser. Qui plus est de le mettre en avant. D’ailleurs, on devrait peut-être prendre le pli. De même qu’on évite le vert au théâtre, on se demande bien à la fin de la soirée si les japonais n’ont pas raison. Car ce bar éphémère, c’était plutôt très décevant. Pas trop mal, mais pas trop bien non plus.
Little Red Door
Bar à cocktails
Shake it…*
Le barman enfile son tablier. Sort pilon, shaker et bec verseur. Sans oublier passoire à cocktail et cuillère à mélange. Gin, cognac, curaçao et tequila sont alignés, prêts à passer à la moulinette de l’artiste. Les citrons se serrent les coudes en attendant le coup de couteau qui les feront juter d’angoisse. Les feuilles de menthe se prélassent avant l’heure redoutée du pilage. Les pamplemousses roulent des mécaniques, loin encore de l’inquiétant cliquetis du presse-agrumes. Les verres grelottent, tout dénudés qu’ils sont, pressés d’être habillés de mailles liquoreuses en tout genre. Tout ce petit monde s’agite…c’est l’heure. Un dernier tour de clés, et la petite porte rouge s’ouvre enfin….shake with all your might now ! *
A Table
Restaurant Aix en Provence
What’s for tea, Mum*?
Rien à dire, le nom est bien choisi. Plutôt représentatif de l’atmosphère régnant dans ce petit restaurant surréaliste. Qui nous donne l’impression d’avaler tout rond une publicité des années 60. Et gloups, ça ne passe pas très bien. C’est pour de vrai ?
George V
Bar de l’hôtel George V
Direction le QG du cousin de l’empereur Guillaume II d’Allemagne. Au George V, on renoue avec la tradition.On plonge à pieds joints dans un bain de faste savamment entretenu. Tradition my dear. That’s all that matters.
Loustic
Café Paris
The more I see you…the more I want you !*
Dans la série des coffee shops, on enchaîne avec un lieu stylisé jusqu’au bout des pieds de fauteuils. Le café Loustic nous en met plein la vue, avant même de nous en déverser plein les papilles. Un décor à rester scotché d’admiration avant de siroter une seule gorgée. Réussie, et dans les détails. Au moins, on commande notre café avec un sourire aux lèvres déjà bien dessiné.
Lobster Bar
Restaurant Paris
» Will you, won’t you, will you join the dance ? « * Nous , on s’y joint sans hésitations. On embarque pour un tour, rouleaux et écume en vue. Roulements de tambours pour le homard encore posté sous son rocher, prêt à jouer des pinces et à allumer le moteur de ses dix petits pieds. « With the lobsters, out to the sea ! « *
Grand Café Foy
Restaurant Nancy
On profite d’un rayon de soleil pour aller saluer le (feu) duc de Lorraine. Stanislas en ligne de mire, on s’installe à au Grand Café Foy. Sur la terrasse du pavillon Jacquet, on contemple l’Hôtel de la Reine, caressé par le soleil perçant les nuages. On s’imagine la visite de Marie-Antoinette, à l’époque de la découverte de la madeleine. On est tout feu tout flamme, à l’idée de profiter enfin de la (plus belle) place royale sous le soleil.
La Conserverie
Bar à cocktails
On imagine déjà les soupes Campbell’s en toile de fond. Du Warhol à gogo, et même plus. Du » Beanz Meanz Heinz « * placardé en masse, pour des Heinz baked beans élevés au rang de vedette. Des Heinz Tomato Soups en guise de photophores. Des « If you like good cocktails it’s worth insisting on »** sur l’addition. On fantasme un peu (trop). On ouvre la boîte ?
Prescription Cocktail Club
Bar à cocktails
Ce soir, on prescrit autre chose que des antibiotiques. Pas de comprimés, pas de gélules, pas d’injections sous-cutanées, pas de perfusions intra-veineuses. Du répit. De quoi panser nos pharynx chatouilleux, encore à la proie de virus hivernaux. De quoi détendre nos fibres musculaires après une longue journée. En bref, un cocktail au Prescription. Petit aperçu de leur guide thérapeutique ?
Télescope
Café
Munissez-vous d’un télescope, ça vaut le coup d’œil. Et le coup de slurp. Une petite devanture toute discrète dans une petite rue reposante. Rue Villedo, on villégiature au Télescope. Un café fumant entre les mains, ravissant nos narines avant de passer haut la main l’épreuve de la gorgée. On se laisse bercer par les volutes de fumée. On se perd dans notre tasse. On plongerait bien dedans, même. Il faut dire que ça sent tellement bon…
Helmut Newcake
Brunch Paris
Gluten free, for your pleasure. C’est le moment pour les farines de blé, orge et seigle de passer à la trappe. Il faut bien lui rentrer dans le lard, à cette auto-immunité barricadant l’accès à nos pâtisseries chéries. SI tant est que vous les subissiez, ces anticorps anti-transglutaminase. Avouez que si tel est le cas, vous aimeriez bien les ranger dans un tiroir l’espace d’un repas. Pour enfin laisser vos papilles prendre un bain moelleux chocolaté et plonger tout droit dans une religieuse au café. Pour détendre votre palais crispé par un massage éclair (vanille s’il vous plaît).
L’Altro
Restaurant Paris
Stasera, on dîne (encore) italien. A croire qu’on fait la chasse à la pasta. Ambiance outre-atlantique cette fois, type loft américanisé. Tout de noir vêtu. Dépouillé mais avec goût, avec vue plongeante sur la danse des toques blanches. Nicely done.
Louvre Bouteille
Restaurant Paris
Pop ! On fait sauter le bouchon. Pour découvrir une bonne bouteille, on espère. Prêts à déguster l’élixir du cuistot toqué master chef. On compte bien sur une master cuisine, au moins. Qu’on préférerait un minimum dans les clous. Car l’une des particularités du chef, c’est bien de ne pas emprunter les sentiers battus. Cuisson au lave-vaisselle, purée express au micro-onde, saumon doré au fer à repasser…Des lubies un poil démesurées. Espérons juste qu’il ne soit pas passé chez Darty avant d’élaborer son menu.
Pastavino
Pizza Paris
Pizza time. Oh oui, vous avez bien lu, il est l’heure de mordre à pleines dents dans une pizza digne de ce nom. Forcément, le mot en lui même n’évoque rien d’autre que des restaurants à touristes ou des chaînes de livraison. Car d’une, on ne risque pas d’en trouver à la carte d’un bon resto, et de deux, on apprécie rarement quand on en déguste une. C’est souvent trop ci, trop ça, pour au final une déception courue d’avance. Pour se dire que de toutes façons, une pizza, ça n’est jamais bon. Oui, mais…et si ça existait vraiment une chouette pizza ?
Experimental Cocktail Club
Bar à cocktails
Ce soir, on expérimente. Mélanges fantasques mais réussis, par des experts du cocktail. Et pas des menteurs. Associations étonnantes et détonantes. Que ce soit dans le verre ou dans la salle. Une ambiance feutrée mais sans chichis, associant zinc, piano en bois délicieusement suranné, pierres apparentes et vieilles poutres. Un serveur en tee shirt froissé et baskets, le torchon de vaisselle noué à son jean. Un barman en salopette et nœud papillon. Un service souriant, décontracté, qui ne vous prend pas le chou.
Caffè dei Cioppi
Restaurant Paris
Buonasera. La botte italienne nous appelle à nouveau à grand renfort de coups de talons. Tap, tap, il est temps d’aller découvrir des saveurs aux origines milanaises, mais pas seulement. Le ballon frôlant la pointe de la botte prend également part à l’alchimie. Un zeste de Sicilia, une pointe de Milano, on mélange, et on enfourne. Dans un tout petit four. Riquiqui. Exigu mais plutôt bien conçu. Car le bouillon d’idées de nos deux chefs se concentre sur une quinzaine de couverts, à peine.
Synie’s cupcakes
Cupcakes Paris
Ne me dites pas que vous êtes anti-cupcakes. Que c’est trop gras, tout ça tout ça. Si c’est le cas, une bouchée dans un cupcake de chez Synie’s cupcakes vous fera retourner votre veste. Et même si les mots » glaçage au beurre » vous font détaler d’office, dites vous bien que cupcake n’est pas synonyme de beurre à gogo. Ça vaut la peine d’être goûté. Et quand on vous offre comme alternative un glaçage au mascarpone ou un glaçage meringué, là on ne peut plus refuser.
Rose Bakery Tea Room
Cakes Rose Bakery
Bakery ? En théorie. Factory ? Plutôt, oui. Rose Bakery tient désormais plus du concept store passé à la moulinette du succès. Pour un mouliné pas si réussi que ça. Les enseignes s’empilent à vue d’oeil, à tel point que le Bon Marché s’y met aussi. On ne leur en veut pas, certes. Si ça marche aussi bien, c’est qu’à l’origine c’était chouette. Un phénomène british-like qui fait valser entre les traditionnels déjeuner / thé / goûter. Sauf qu’à l’issue du déjeuner on a l’impression d’être venus juste pour le nom, et plus pour le concept.
Le 6 Paul Bert
Restaurant Paris
Direction l’échoppe du nouveau chef québecois du coin. Qui a des clients à la planche (énormément). C’est que ça doit être bon en maudit (très bon). Alors on y va, astheure (maintenant) ?
Pirouette
Restaurant Paris
Si vous voulez y monter, laissez-moi vous dire que vous ne vous casserez pas le bout du nez (pirouette, cacahouète). Ce n’est pas une drôle de maison, et les escaliers ne sont pas en papier. Tout est solide et bien solide. Un maçonnage fort bien réalisé. Pas un légume de travers. Pas une miette de crumble en trop venant déséquilibrer tout l’édifice. Une architecture culinaire bien pensée, jolie à regarder, et surtout chouette à savourer. Ça donne comme une envie de faire une pirouette, tout ça !
Au Bistronome
Restaurant Nancy
Déjà, le nom est bien choisi. Ensuite, l’ambiance bien travaillée. On entre, et on est tout de suite à l’aise. Ambiance bistrot type. C’est tout petit, mais on s’y sent bien. Style mannezingue jusqu’au bout des ongles. Tant et si bien qu’on commande un voyageur pour commencer (petit verre de vin blanc pour les néophytes du bistroquet). Même pas du vitriol. Un petit vin de pays sympa pour arroser un déjeuner détente. Sans titiller le rythme de nos glouglous pour autant : pas de déluge de vin blanc, une petite averse suffit. Il ne s’agirait pas de nous retrouver dans un poème de pré-verres.
H Kitchen
Chef Japonnais
H.K, comme H Kitchen. Ou comme Hidenori Kitaguchi, le chef nippon du lieu. Ou comme Harsh Killer. Car ici, ils achèvent le client. De satisfaction. Et comme il faut. Pas de quartier. Les plats nous font tomber les uns après les autres. Sans aucune imprécision. Jusqu’à ce qu’on n’ait plus qu’un seul mot en tête : encore ! Ils nous font trembler d’impatience, frissonner de surprise, et rôtir de satisfaction. Et c’est Hyper Kool.
Bar des Ferrailleurs
Mojito Paris
Un bon Mojito, c’est dur dur à trouver. Alors quand on en dégote un qui nous plaît, on retient l’adresse ! Le bar des ferrailleurs, d’accord, c’est un tas de ferrailles accrochées à droite à gauche, sur les murs, au plafond, partout. Si on lève la tête on se rend compte qu’un vélo rouillé pourrait nous tomber dessus. Mais c’est plutôt rigolo, et arrosé d’un mojito citronné-mentholé comme il faut, on se dit go for it.
La Grande Crémerie
Bar à vins
Encore un bar à vins, c’est vrai. Mais il faut dire que prendre un verre de vin avec une assiette de fromage ou de charcuterie, c’est quand même plus agréable que de prendre un verre tout court. Ça revient un peu plus cher, mais soyons honnêtes, ça vaut quand même le coup. Ce soir-là, le guide du Fooding a encore frappé, et guidé nos pas vers la Grande Crémerie, cousine germaine de la Crémerie, plus ventripotente (spatialement parlant). Le concept est stricto sensu le même qu’à la Crémerie, les produits identiques, les propriétaires également. The Conquest of Spaces pour faire court.
Hélène Darroze
Restaurant étoilé Paris
Maintenant que voici la clôture venir, Pourrez-vous, Hélène, en vos lacs me tenir, La raison m’en éloigne mais votre rigeur dure, Puis il faut que mon goût obéisse à nature. Ces quelques vers de Ronsard ( très) revisités traduisent bien notre état d’esprit à la sortie de ce déjeuner. C’était bon, c’était joli, plutôt charmant même. Et là se situe tout le nœud du problème. Car ça n’était pas hyper ébouriffant ni hyper inoubliable. Il n’y a eu aucune faute ( sauf le vin, pas superbement choisi ). Tout était bien exécuté, d’un bout à l’autre. De l’accueil au discours des serveurs, en passant par l’accord des mets dans notre assiette. C’était bien. Mais voilà, chez les grands chefs, même pour un menu déjeuner, on s’attend à plus.
The Smiths Bakery
Burger Paris
Burger fever. Again and again. Il faut bien s’y atteler à cette difficile tâche de dénicher un burger correct. A défaut de l’élaborer soi-même. Car si on se refuse à imbiber le tissu du canapé de d’émanations carnées, on est bien obligé de s’employer à dégoter un burger digne de ce nom.
Roger La Grenouille
Escargots Paris
On les entend presque coasser avant de passer sur le gril. La carte en est pleine, l’intitulé le laisse présager….la cuisse du grenouille est la star de la soirée. Ses courbures parfaites brillent sous le feu des projecteurs. Quelques flexions-extensions supplémentaires avant de suer sous les gousses d’ail et les branches de persil, et les voilà prêtes à atterrir sous nos molaires. French cliché vous avez-dit ?
Bistro Burger
Burger Paris
Jour pluvieux, burger heureux ? Si seulement ! La rue d’Argout défigurée par la file d’attente de Blend nous fait changer de cap. Blend et leurs burgers hyper en vogue, ce sera pour un autre jour. L’appel du burger est pourtant trop insistant. Trempés jusqu’aux os, on sort notre burger-radar et on surfe sur les pavés dégoulinants pour se diriger vers Bistro Burger.
L’ambassade de Bourgogne
Bar à vins
Could it be, that you and me are the lucky ones…Lana Del Rey à l’appui, les bonnes adresses s’enchaînent. Rien de tel pour nous faire oublier nos quelques dîners ratés. Point de guide pour diriger nos pas décidés. Encore une fois un bon feeling pour un bon tasting. Nous observons l’ambassade de Bourgogne sortir son épingle du jeu avec adresse. Sans artifices et sans prétention.
Da Rosa
Restaurant Paris
Da Rosa, c’est une découverte inopinée. Et pas des moindres. La devanture m’a tapé dans l’œil. En même temps, comment rester insensible à ce bataillon de jambons secs disposés militairement au sein d’un désordre joliment exécuté ? Il nous fallait en savoir plus. On lorgne sur les assiettes en entrant, très appétissantes. J’ai hâte de commander, ce qui ne m’était pas arrivé depuis un moment.
Dip’s
Restaurant Paris
L’intitulé laisse songeur. Quoi, on va vraiment tout tremper dans une tripotée de sauces ? Ma première pensée à la vue de ce titre : « Dip’s, ou comment noyer le poisson ». Au sens propre et figuré, d’ailleurs. Car un bol de sauce accompagne chaque plat, chaque coup de fourchette se voyant dans l’obligation d’atterrir dedans. Je m’attends donc à une cuisine pas très soignée. Car en recouvrant tout de sauce, il devient certes plus facile de dissimuler les défauts…
The Frog and Princess
Bar à bières
A cours d’appétit (une fois n’est pas coutume) et à cours d’inspiration après une journée éreintante, nous nous mettons en quête de boissons mousseuses mordorées promptes à nous détendre. On plonge pour cela à pieds joints dans un conte de Grimm dans lequel les fûts de bière remplacent l’eau du puits, et dans lequel le lancer de balle dorée se voit supplanté par la réception de liquide blond au fond de chaque verre. Vous l’aurez compris, le bar à bières The Frog and Princess nous a ouvert ses portes.
Cake citron-pavot
Recette cake citron
Le presse-agrumes goutte consciencieusement. Flop, flop. De petites éphélides de farine habillent le plan de travail. Une éclaboussure de blanc d’œuf trahit le trajet de mes gestes. Quelques graines de pavot combattent de petits tas de poudre d’amande semés par ci par là. Me voilà prise sur le fait. J’élabore ma « recette du dimanche » n°2. Une combinaison pas tarte du tout pour un cake moelleux comme tout. Un cake ventripotent parfait pour ces après-midi glaciales où le froid mordant nous pousse à engloutir plus de calories que de raison.
Le 5ème Cru
Bar à vins
Bien placées bien choisies, quelques bouchées font une poésie. Les mets, il suffit qu’on les aime, pour écrire un poème…Ici se bousculent sur la carte ardoise de fromages, terrine de canard, ardoise de charcuterie, rillettes de tourteau, maquereau, terrine de lapin, ventrèche de thon, rillettes de saint-jacques … L’esprit bar à vins soufflé sur nos têtes à l’entrée, comme le courant d’air chaud ravissant nos visages et doigts gelés au moment de pousser la porte, est respecté 100 %. Pas de plats faussement bien faits, pas de carte à rallonge. Le vin se révèle l’ingrédient principal, les plats sont relégués au rang d’accompagnement. Mais attention, d’accompagnement fort réussi. Car, on attend d’être ravis, pour que naisse la poésie.
Pancakes
Recette Pancakes
Time to cook, finally ! Après une semaine harassante se terminant le samedi soir, quoi de plus sympa que des pancakes pour le petit-déjeuner du dimanche ? Hop, on troque notre blouse surdimensionnée pour un tablier, on enfile notre toque de cuistot du dimanche, et c’est parti. On sort un saladier, le fouet, les ingrédients. Sans oublier ma mini-poêle exclusivement réservée aux crêpes mini-size.
Mexi And Co
Restaurant Mexicain
Il faut bien dire ce qui est, les restaurants mexicains décrochent rarement un prix d’excellence. Les nachos noyés sous du fromage fondu ou les burritos de 3 kilos tiennent plus du « fast-greasy-heavy food » qu’on regrette d’avoir goûté à peine après avoir dégluti les premières bouchées. Mexi And Co… ne fait pas exception. Mais au moins, on déguste nos chips et notre sauce guacamole dans un décor plutôt chouette. Adios les chaises et tabourets en plastiques glissants recouverts d’un monticule d’empreintes huileuses, ici on sort les tabourets colorful et les guirlandes de piment.
La Gazzetta
Restaurant Paris
Encensé par le guide du Fooding, Petter Nilsson, chef scandinave du lieu, n’a pas vraiment remué de sentiments chez moi si ce n’est celui de lassitude et de déconvenue. Mes connexions nerveuses ne se sont pas embrasées à la dégustation de chaque étape du menu. Après un court moment d’excitation à la vue de chaque plat, ça dégringole à la première bouchée. A la dernière, on se dit que le plat suivant sera plus inspiré. J’espère, j’attends, j’y crois un court instant, et puis je finis par hausser les sourcils de désappointement. Elles sont joliment présentées, les compositions de Petter Nilsson. Sauf qu’une fois la fourchette mise en bouche, on se dit que c’est charmant à regarder, mais ça s’arrête là. C’est lassant. D’autant plus que de l’entrée au dessert, le menu emprunte une pente dangereusement glissante, pour terminer en bas des pistes, avec des remontées mécaniques clairement en panne.
En attendant l’Or
Brunch Paris
L’intitulé du restaurant n’est pas trop mal choisi. Il faut dire qu’ici, on a un peu l’impression de tout attendre. On attend trois heures l’assiette salée initiale bourrative à souhait. On attend encore plus longtemps que le serveur nous débarrasse de nous assiettes dégoulinantes de graisse. Et surtout, surtout, on attend désespérément de tomber sur un plat ou un dessert de qualité. Sans succès. Mais allez savoir pourquoi, la foule se presse aux portes de ce restaurant. Car du monde, il y en a. Autant vous le dire tout de suite : c’est plein à craquer.
Le Tournebièvre
Restaurant paris
D’ordinaire, La Fourchette et moi, on n’a pas vraiment d’affinités. Mais je dois avouer que ce site nous a permis de passer une bonne soirée, au détour d’un « et si on allait au resto ? ». On sort notre iphone, on ouvre l’application, que d’ordinaire je n’utilise jamais. Cette fourchette verte, je ne sais même plus dans quel dossier oublié de mon iphone je l’ai reléguée, tant elle ne m’inspire pas confiance. Ses bons plans à la noix ont l’art de m’agacer, n’en déplaise aux défenseurs de l’ustensile olivâtre. Car les bons restaurants, on se demande où ils les ont cachés. Il y en a, certes, mais alors les bons plans pour ces bonnes adresses, bien sûr il n’y en a pas. La Fourchette m’agace, vous l’aurez compris, mais je lui donne pourtant une nouvelle chance de regagner sa place aux côtés du Fooding, application phare de mon téléphone, concurrençant le vidal mobile quant au nombre de clics.
Rino
Restaurant Paris
Embarquement pour Roma. Destination finale : la table d’un cuistot travaillant une cuisine française revisitée à l’italienne. Car chez Rino, le chef est romain. Sans renier ses origines, il choisit de les saupoudrer sur des plats à la charpente française, plutôt que d’en faire les stars du menu. A la pasta vous ne vous frotterez donc pas. Pas plus qu’aux antipasti. Vous trouverez par contre en lieu et place de la composition habituelle entrée-plat-fromage-dessert, une succession d’entrée, poisson, viande et dessert. Si vous choisissez le menu « 4 plats ». Car Rino décline son dîner en deux sonates : l’une en « quatre plats mineur » et l’autre en « six plats Majeur ». La première à 41 euros, la seconde à 56 euros.
Marcovaldo
Brunch Paris
Un endroit insolite. Rempli de bouquins. Composé de tables et chaises joliment dépareillées. Avec des photos un peu usées pas parfaitement accrochées aux murs. On n’a même pas envie de leur donner un petit coup d’index pour les remettre droites. Elles sont de guingois et c’est très bien comme ça. Chez Marcovaldo, le concept de « libreria caffè » ne s’arrête pas à des bouquins empilés le long des tables. On peut déjeuner, goûter, bruncher le week-end, assister à des concerts à consonance italienne, prendre des cours de cuisine avec la « mamma » italienne, la vraie, ou même prendre un « Aperital », entendez « atelier d’italien autour d’un apéritif ».
Berthillon
Glaces Berthillon
Pour les non-parisiens, qui se demandent si Berthillon vaut vraiment le coup…oui ! Absolument, même. Passer à côté de leurs glaces, c’est un crime. Sans être amateur de sorbets ou crèmes glacées, il est impossible de rester insensible à une boule de glace pistache ni à ses acolytes cassis ou caramel au beurre salé. Elles sont juste délicieuses. On a l’impression d’avoir un caramel au beurre salé en train de fondre dans la bouche, ou de croquer une framboise parfumée ou encore mieux une fraise des bois fraîchement cueillie. C’est surprenant à chaque bouchée. Et quand on voit la longueur de la file d’attente en plein hiver, on comprend pourquoi la maison mère se permet de fermer ses portes en été.
La Compagnie des vins surnaturels
Bar à vins
Point d’enseigne pour la compagnie des vins surnaturels. A la place, une devanture nue et intrigante. D’épais rideaux masquent la foule de clients éclairés à la lueur de quelques bougies vacillantes. On se demande ce qu’on va découvrir en poussant la porte. Un décor confortablement raffiné ? De bons vieux fauteuils en cuir surdimensionnés douillets à souhait disposés autour d’une veille cheminée en marbre ? Des banquettes fleuries aux coussins rebondis ? Ce sont un peu les images qui se dessinaient dans mon esprit avant de franchir la porte. Verdict : pas du tout ! C’est pourtant l’effet recherché. Les banquettes et les fauteuils sont bien au rendez-vous, la cheminée au fond également, mais le tout dans une tonalité moderne-cheap. L’idée est là, mais le résultat est plutôt moyen. Les fauteuils sont rigides et inconfortables. Le plafond est défiguré par un énorme caisson en plastique, les murs tapissés d’un papier peint pas très heureux. Mais ne médisons pas trop, il reste quelques points sympas.
Chez Georges
Bar rue des Canettes
Que serait un petit verre sans prétention sans ses éternelles rondelles de saucissons ? Chez Georges, au Comptoir des Cannettes, on ne déroge pas à la règle. Car oui, ici, c’est sans prétention, dans des verres même pas à pied, avec de bonnes grosses rondelles de charcuterie bien épaisses et bien irrégulières. En un mot : chouette. Pour passer un moment sympa entre copains j’entends, car la musique est tout de même hyper noisy, dans la cave voûtée. Mais par ce temps, impossible de rester à l’étage, où il fait juste un poil plus chaud qu’à l’exterieur. La température est optimale pour un sapin, qui s’y plairait sans nul doute un bout de temps sans perdre une épine. On a l’impression en entrant d’apercevoir quelques habitués du comptoir, un peu plus bouffis et rougeauds que la décence ne l’autorise, et on comprend pourquoi il leur faut quelques degrés de moins. Ceci étant dit sans aucun sarcasme, il est bien admis qu’après un certain nombre de verres, on a envie de prendre un peu l’air.
Les Papilles
Restaurant Paris
En route pour émoustiller nos papilles ! A deux pas du jardin du Luxembourg, un bistrot à l’intitulé bien engageant s’est forgé une réputation. Ici, on dîne à la bonne franquette, mais pas n’importe comment. De bons petits plats à l’accent françois. Point de touristes à outrance. Et s’il y en a, ils sont bien renseignés ! Les bus de pique-assiettes sont étrangers à cette destination, bastion du quartier de la rue Saint-Jacques pas encore transformé en open-frites.
Le Cotte-Rôti
Restaurant Paris
Le 1 rue de Cotte a la cote auprès des gourmets. Pas étonnant, étant donné le florilège de « hummmm » ayant ponctué tout notre repas ! Car de l’entrée au dessert, chaque plat égale le précédent en terme de justesse, finesse, et ravissement.
Angelina
Chocolat Angelina
Chez Angelina, le temps d’un chocolat chaud, les aiguilles de nos montres tournent en sens inverse. Ce décor doux, raffiné, coquet, à l’atmosphère ouatée, vous fait plonger plus d’un siècle en arrière, au coeur de la Belle Epoque. Mesdames, ressortez vos corsets, cambrez le dos, ressortez vos manches gigots. Messieurs, revêtez chapeau melon et montre à gousset : la fin du XIX° siècle vous appelle à grands cris !
Métropolitain
Restaurant Top Chef
Saint-Paul, tous les voyageurs sont invités à monter à bord du Métropolitain. Un déjeuner en trois temps concocté par votre chef de bord vous sera proposé au cours du voyage. Prenez le temps de savourer votre trajet : entrée, plat et dessert du jour vous seront servis, frais et composés de produits de saison.
Fermeture des portes. Départ du train. Nous voilà plongés à bord du mythique métropolitain, revisité par quatre chefs bien inspirés. Banquettes de bois, murs tapissés de faïence blanche, jolies affiches surannées : une rame de métro bien engageante s’offre à vous, au coeur d’une paisible rue du 4ème arrondissement. Ici, point de vacarme. Point de cohue des passagers. Le cliquetis des fourchettes remplace le tap-tap des talons et le crissement des strapontins baissés à la hâte. Le pilote prend soin de vous et vous gâte d’un repas bien pensé, généreux, frais et savoureux. Prix du ticket de métro: 22 euros. Foncez !
Semilla…
Restaurant Paris
Chez Semilla, une graine a germé. Celle de la déconvenue. Et quelle amère déconvenue. La douche fut d’autant plus froide que mes attentes étaient pour le moins élevées. Mais l’ensemble ne tient pas la route. Chaque note sonne légèrement faux. Qu’il s’agisse du service, de la carte, du contenu de nos assiettes, du speech affecté du propriétaire….chaque pas se prête à une déception supplémentaire. Des prix rondelets pour une cuisine d’une cinglante simplicité, aux accords pas toujours très heureux, voilà ce que j’en pense.
Pierre Sang in Oberkampf
Restaurant Top Chef
Cuisine décoiffante, avez-vous dit ? Oui, oui, et encore oui ! Au sein d’une bouillonnante rue du 11ème arrondissement, Pierre Sang nous dévoile une cuisine d’auteur au concept renversant : un menu imposé composé de six plats, accordés chacun à un verre de vin ( si vous vous sentez d’attaque). Le nombre de verre de vin est modulable : vous choisissez le nombre qui vous plaît, quand il vous plaît, « comme à la maison » dixit notre souriant serveur, tablier noué et torchon jeté sur l’épaule. « Cuisine du marché » oblige, tous les ingrédients proviennent exclusivement des commerçants du quartier.
Cagliari : les bonnes tables
Restaurants Sardaigne
Prononcez « Caliari », comme s’il n’y avait pas de « g », avec l’accent sur le « Ca » , et vous voilà plongés dans l’ambiance ensoleillée de cette petite ville (que dis-je, c’est la plus grande de toute l’île ! ) sarde. Nul besoin de vous le préciser, ici, même au mois de septembre, tout respire les vacances à l’italienne : soleil de plomb, plages envahies par des sardes au teint mordoré tirant vers le toast trop grillé, pecorino, parmigiano et salame débordant des étals des marchés, biquettes surgissant à l’improviste au détour d’une route de montagne, mythiques « ehhhh…. é littélé bit » (comprenez » a little bit ») en réponse à nos multiples « parla inglese? »…. Benvenuti in Sardegna !
Oenosteria
Restaurant italien
A la recherche d’une bonne table italienne à Paris ? Courez chez Oenosteria, dans le 6ème arrondissement. Je dis bien courez, car parvenir à arriver au moment où une table se libère relève quasiment de l’exploit, tant le succès de ce lieu ne décroît pas. En même temps, il est difficile de résister. Imaginez-vous : une salle cosy, ni trop grande ni trop exigue, aux lumières tamisées, avec un chapelet de jambons secs et de saucissons plus dodus les uns que les autres habillant l’arrière du bar, des tables en bois massif, et surtout des serveurs italiens pour vous accueillir, des vrais de vrais, avec l’accent tout ça tout ça. Ca ne donne pas envie de faire demi-tour, croyez-moi !
Le Terroir Parisien
Restaurant Yannick Alleno
Place au second numéro de ma série « je-teste-enfin-les-bistrots-de-grands-chefs ». Rendez-vous donc chez Yannick Alléno, au Terroir Parisien, dans le 5ème arrondissement. Le restaurant est situé au sein de la Maison de la Mutualité, à tel point que perdus dans nos souvenirs du soir du second tour de l’élection présidentielle de 2012 (remués par notre passage devant l’entrée principale ), nous avons loupé comme il se doit l’entrée de ce bistrot, et avons poursuivi notre chemin tout en nous étonnant de ne pas entrevoir une seule devanture éclairée devant nous. On lève la tête, on regarde les numéros….mais oui, nous l’avons bel et bien dépassé ! Nous revenons donc sur nos pas, pour découvrir notre gargote tant attendue, qui se situe bien rue Saint-Victor, dans la Maison de la Mutualité.
Les Bouquinistes
Restaurant Guy Savoy
Dans le tourbillon de mes études plus que prenantes et depuis maintenant un peu plus de quatre ans que j’habite à Paris, je n’avais pas encore testé de bistrots de grands chefs.C’est maintenant chose faite : j’ai posé mon premier choix sur un restaurant de Guy Savoy, Les Bouquinistes, situé quai des Grands Augustins.
A première vue et le moins qu’on puisse dire c’est que même à l’heure du déjeuner ça ne respire pas la jeunesse (parmi les clients). Après un accueil protocolaire mais pas désagréable (comme on s’y attend dans ce type de restaurant), mon ami et moi sommes installés en plein milieu d’une foule de septuagénaires très concentrés sur le contenu de leur assiette. A peine assis, le serveur nous propose une autre table, dans un coin un peu plus animé du restaurant, face au bar et juste contre la fenêtre donnant sur les quais. Il a saisi nos yeux arrondis et notre échange de haussement de sourcils, à coup sûr.